L’inventaire, une obligation légale pour les entreprises
L’inventaire est une étape incontournable dans la vie d’une entreprise. Selon le Code de commerce (article L123-12), toute entreprise du secteur marchand non agricole est tenue de réaliser, au minimum, une fois par an un inventaire physique de ses stocks.
EN principe, cet inventaire doit être effectué à la date de clôture des comptes, le plus souvent au 31 décembre.
Toutefois, les micro-entreprises bénéficient d’une dispense, car elles ne sont pas tenues d’établir un bilan ni un compte de résultat.
1- En quoi consiste l’inventaire ?
Concrètement, l’inventaire permet de recenser et d’évaluer l’ensemble des stocks de l’entreprise, à leur coût réel :
- Ainsi, pour les biens achetés et revendus en l’état : coût d’achat
- En revanche, pour les biens ayant nécessité des frais (restauration, transformation, etc.) : coût d’achat + frais engagés hors taxes
Par ailleurs, l’inventaire doit présenter :
- la liste détaillée des stocks (matières premières, produits finis, encours),
- leur valeur réelle,
- leur classement par catégories.
Cet inventaire est consigné dans un livre d’inventaire, qui peut être demandé à tout moment par l’administration fiscale.
2- Pourquoi l’inventaire est-il si important ?
Au-delà de l’aspect réglementaire, l’inventaire est un outil essentiel de gestion. Il permet notamment :
- de mesurer l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise,
- de calculer correctement la marge brute,
- d’analyser la rotation des stocks,
- de fiabiliser les comptes annuels.
A l’inverse, un inventaire erroné ou incomplet peut entraîner un rejet de comptabilité lors d’un contrôle fiscal, voire une évaluation arbitraire du bénéfice.
3- Quelles sanctions en cas de non-respect ?
En cas d’absence d’inventaire, l’établissement des comptes annuels devient impossible, tout comme leur dépôt au tribunal de commerce.
Dès lors, le dirigeant s’expose à :
- une amende pouvant atteindre 9.000€, comme le stipule l’article L241-4 du Code du commerce,
- mais également à des risques accrus lors d’un contrôle fiscal (responsabilité civile et pénale).
4- Comment bien préparer son inventaire ?
Pour être fiable, un inventaire repose sur une préparation rigoureuse, commencée bien en amont :
- rédiger une procédure interne claire,
- organiser et ranger les zones de stockage,
- identifier et isoler les produits abîmés,
- constituer des équipes de comptage (idéalement en binôme),
- procéder à un double comptage pour éviter les erreurs.
Dans certains secteurs (antiquités, occasion), il est recommandé de tenir un inventaire permanent tout au long de l’année, complété par un contrôle physique en fin d’exercice.
⚠️ À noter : les objets confiés par des tiers ne font pas partie du stock comptable, mais doivent pouvoir être justifiés par un document de dépôt.
5- La valorisation du stock : un point clé
La valorisation du stock détermine la valeur comptable du patrimoine de l’entreprise. Trois méthodes principales existent :
- le coût unitaire moyen pondéré (CUMP),
- la méthode PEPS (premier entré, premier sorti),
- le coût réel d’acquisition.
Le choix dépend de la structure et de l’activité de l’entreprise.
En conclusion
Oui, l’inventaire est une obligation légale, parfois perçue comme contraignante. Mais bien préparé et bien réalisé, il devient un véritable levier de pilotage, d’optimisation de la trésorerie et de valorisation de l’entreprise.
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