Pourquoi embaucher en CDI plutôt qu’en CDD ?
Le CDD comme le CDI présentent des avantages et des inconvénients. Le choix du contrat de travail dépend de la situation. On aurait plutôt tendance, à première vue, d’employer en CDD mais pas forcément pour les bonnes raisons. Bien que flexible le CDD reste un contrat temporaire. On décrypte pour vous les inconvénients du CDD par rapport au CDI.💼
> Des objectifs différents
Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) est la forme normale du contrat de travail, à la différence du contrat de travail à durée déterminée (CDD) qui est un contrat d’exception.
Leurs objectifs sont différents. En effet, le CDI assure la stabilité et la durabilité d’un emploi. Le CDD, au contraire, est temporaire, ce qui ne permet pas de pourvoir de manière stable et permanente à un emploi.
> Des raisons d’embauche spécifiques en CDD (motifs de recours)
Un employeur ne peut recourir au CDD que dans certains cas prévus par le Code du travail. En cas de recours illégal au CDD, le salarié peut demander la requalification de son CDD en CDI.
Les cas de recours au CDD sont limités aux raisons suivantes :
- Remplacement d’un salarié absent
- Surcroît temporaire d’activité
- Contrat saisonnier ou étudiant
- Dans l’attente de l’arrivée d’un salarié définitivement embauché en CDI
> Des contrats limités en CDD (temps, coût, rupture)
1- Une période d’essai très courte en CDD
La période d’essai est plus courte dans un CDD, ce qui n’aide pas à apprendre à connaitre suffisamment les compétences de la personne en poste, et vice versa pour la personne en poste. Cette dernière pourrait avoir des difficultés à se projeter sur l’ensemble des missions de son poste.
- 1 jour calendaire par semaine de contrat dans la limite de 2 semaines pour les CDD < 6 mois
- 1 mois pour les CDD > 6 mois
Dans le cadre d’un CDI, la période d’essai est le plus souvent de 2 mois minimum (pour un non cadre) et pourra être renouvelée si la convention collective le permet. Cette période d’essai est donc plus longue période et permet pour l’employeur de mieux évaluer les compétences du salarié, et pour le salarié de mieux évaluer son adéquation au poste.
2- Difficulté de rupture des CDD à l’issue de la période d’essai
A l’issue de la période d’essai, le CDD ne pourra être rompu, SAUF :
- commun accord,
- si le salarié trouve un CDI,
- en cas de faute grave.
Si le salarié engagé ne convient pas au poste, il faudra attendre la fin de contrat pour se détacher de l’employé.
3- Le CDD, un contrat à durée limitée avec délai de carence
Un CDD est limité dans le temps :
- renouvelable 2 fois
- pour une durée maximale de 18 mois.
De plus et si l’employeur a toujours besoin de combler ce poste après les 18 mois effectués, un délai de carence obligatoire entre les deux CDD est à respecter. La carence est équivalente à 1/3 du temps passé en CDD lorsque ce dernier est > ou égal à 14 jours. Par exemple, si le CDD exécuté a duré 60 jours, l’employeur doit donc respecter un délai de carence de 20 jours avant de pouvoir embaucher à nouveau le même salarié en CDD.
⚠️ Attention : même lorsque l’employeur respecte le délai de carence entre deux CDD, il ne doit pas conclure un tel contrat si cela a pour effet de pourvoir à un emploi lié à l’activité permanente de l’entreprise. Dans ce cas, il doit recourir au CDI.
4- Le surcoût des CDD, en fin de contrat
Le surcout des CDD. En fin de CDD, des indemnités sont à verser :
- Indemnité de précarité (10% des salaires bruts perçus hormis pour les contrats saisonniers ou étudiants)
- Perte des allègements de charges si la rémunération est proche du SMIC
- pour un CDD d’un mois au SMIC : –169€, on passe de 702€ d’allègements de charges à 533€
- Pour un CDD de 3 mois au SMIC : -506€, on passe de 3 x 702€ = 2106€ à 1600€
👉 En somme, le choix entre CDD et CDI dépend des besoins spécifiques de l’entreprise. Les raisons pour le CDD sont très limitées dans le temps et doivent suivre des motifs de recours très précis. Retrouvez dans le tableau ci-dessous et den un coup d’œil les raisons de privilégier un CDI :
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